dimanche 24 mars 2013

STONER




de John William

Traduit par Anna Gavalda

Aux Editions  « J’ai Lu »

1910… Rien ne laissait supposer que ce jeune homme un peu rustre, renfermé, issu du monde rural, n’ayant jamais quitté son village natal, se retrouverait à l’université du Missouri pour y étudier l’agronomie. Rien ne laissait supposer non plus,  qu’il abandonnerait très vite ses études agricoles pour devenir professeur de littérature.

C’est au cours de ce cursus universitaire que Stoner se prit d’une véritable passion pour la littérature et son histoire. Dès lors, sa vie entière sera vouée à sa passion des mots, des écrits et de leurs écrivains.
Lui l’étudiant simple et réservé,  peu à l’aise en société, découvrira la difficulté de la vie de professeur au sein de l’université. Les rivalités, les coups bas de certains collègues et le rôle politique qu’ils endossent, le déstabiliseront jusqu’à lui faire perdre son étiquette de brillant professeur.
Rien ne l’empêchera cependant de conserver la même exaltation face à ses élèves et d’aller au bout de la mission dont il a fait son but, celle de faire vivre la littérature auprès des générations futures jusqu’à ce que la mort l’emporte.

Un très beau livre. Une chance qu’Anna Gavalda ait choisi de le traduire.

E.D

mardi 19 mars 2013

LA SALAMANDRE de Jean Christophe Rufin




Aux Editions Folio

Nombreux sont les livres qui m’ont marqué mais la Salamandre fait partie de ceux que je relis pour la deuxième fois et dont l’impact reste aussi fort qu’à la première lecture. L’écriture de Jean Christophe Rufin y est certainement pour beaucoup mais l’histoire de l’héroïne est bouleversante au point d’essayer de se mettre à la place de cette victime qui pourtant, à aucun moment du récit, ne se considère comme telle.
Catherine, âgée de 46 ans, vit dans la solitude d’un univers confortable mais routinier. Sa vie rangée, accès sur le travail, exclut toute forme d’amusement. Obligée par sa Direction de prendre quelques jours de congés, elle s’envole pour le Brésil alors qu’elle n’a presque jamais voyagé.
Pendant un mois de vacances, elle va découvrir un univers différent où le rythme, la culture et les coutumes s’opposent totalement à ce qu’elle a toujours connu. La plage, le farniente, les gigolos, dont l’un d’entre eux lui fera tourner la tête, font dorénavant partie de son nouveau quotidien. Bien que pensant mener la danse, elle tombera dans les filets de cet être vil, au point d’y perdre toute dignité. Est-ce son trop grand manque d’amour ou la fadeur de son existence qui la poussera toujours plus vers Gilberto? Est-ce l’amour véritable qu’elle lui voue ou le sentiment d’exister vraiment pour la première fois de sa vie qui  la mènera à se faire humilier et mutiler sauvagement ? Sans regretter sa vie « d’avant », bien que ruinée et malgré les stigmates des atrocités subies, elle se sentira désormais libre dans sa nouvelle terre d’adoption.