Aux éditions Gaïa
Avant même d’être conquise par le résumé, mon œil
avait été attiré par la couverture et la couleur sanguine des pages, caractéristiques
des Editions Gaïa.
Je ne m’attendais pas à acheter un recueil de
nouvelles, puisque c’est bien de cela dont il s’agit en réalité. Quatre petites
histoires pour lesquelles les protagonistes de chacune, s’évadent dans un voyage intérieur entre souvenir et
nostalgie.
De la première à la dernière nouvelle, il est
question de départ, d’absence, d’accident ou de mort. L’auteur met en exergue, avec des mots simples, les émotions et les souvenirs
qui nous submergent lorsque un être s’en va, quelle que soit la raison de ce
départ. Et de ces départs découle l’absence, l’absence de l’autre, de celui ou de
celle dont on se rappelle avec du vague à l’âme.
Herbjorg Wassmo réalise une vraie prouesse rédactionnelle
dans sa façon de suggérer l’histoire. Cependant
si le récit, tout en suggestion, est agréable à lire, il est aussi indispensable au lecteur d’être
très attentif à bien suivre le fil afin d’en comprendre le sens.
Bien sûr, le
thème émergent est assez lugubre, et il faut être prêt moralement à apprécier l’ouvrage.
C’est le premier livre que je lis de cet auteur
mais ce n’est certainement pas le dernier.
« C’est incroyable comme tout va mieux quand
on est optimiste ».
« Il n’y avait pas eu beaucoup de désirs dans
ma vie. Plutôt des nostalgies. Les désirs, il faut les assouvir, tandis que les
nostalgies, on peut les conserver comme des sachets d’épices dans un tiroir.
L’arôme s’en dégage chaque fois qu’on ouvre le tiroir. Le parfum ne disparaît
que progressivement. Et le jour où il a disparu quand on ouvre le tiroir, on ne
s’en aperçoit même pas.
Les désirs par contre !