L'humeur du jour

Mercredi 21 août 2013

La perle de l’Adriatique

Dubrovnik… Une ville magique, les pieds dans l’eau, entourée de montagnes.  A peine un jour après avoir foulé le sol de la terre Croate, je savais déjà que je reviendrais.  Dès les premiers instants  j’étais sous le charme de l’ancienne Raguse et je prenais conscience qu’une seule petite semaine n’offrirait pas la possibilité de découvrir tous les trésors de cette ville et encore moins du pays.

Si les murs pouvaient parler…. Ils raconteraient sûrement les assauts qu’a dû subir cette ville par les Janissaires de l’Empire Ottoman. Ils parleraient aussi probablement de la dernière guerre de 1991 qui vit l’éclatement de la Yougoslave et dont les stigmates sont encore visibles sur certains bâtiments éloignés du centre-ville.
Celle qui fut la rivale de Venise, très convoitée par les Sultans de la Sublime Porte, brille par son paradoxe. D’un côté le charme désuet de la vieille citée protégée par de hautes murailles, de l’autre la ville nouvelle avec  ses boites de nuits, ses hôtels, ses bateaux de croisière déversant des flots de touristes qui arpentent les rues dans des tenues minimalistes. Parmi ces vacanciers de passage, on distingue difficilement les autochtones. Les vrais Croates, ceux qui vivent là à l’année, se cacheraient-ils, harassés par tous ses étrangers ?…
Tout d’abord inquiète par l’affluence sur les rares plages de sable (pour ne pas dire de galets) et par l’agitation qui y règne, je me suis vite rendu compte qu’il suffisait de s’éloigner un peu des endroits très prisés de la « jet set » pour retrouver le calme et la sérénité que je recherchais.
Moi qui suis habituée aux longues étendues de sable de la côte atlantique, quelle ne fut pas ma surprise de voir que les Croates s’installaient tous, apparemment confortablement, sur de gros rochers pour bronzer ou partager du temps entre amis. Pas de sable, pas de pente qui décline doucement pour s’immerger, seulement les roches, la mer et quelques plongeoirs de fortune pour faciliter l’accès à l’eau. C’est ainsi que j’ai assisté à de magnifiques plongeons dont le spectacle me laisse encore admirative. Plonger et nager semblent être une institution à Dubrovnik.

Il règne le long de la côte une certaine nonchalance qui donne un sentiment d’apaisement à ceux qui s’y promènent.  Je garde un doux souvenir de ce bref passage
sur la côte Dalmate et viendrai à nouveau découvrir l’année prochaine, les richesses que recèle la terre Croate.











Dimanche 7 avril 2013

Escale du Livre


On est loin de l’effervescence  du salon du livre de Paris, mais on est près des rives de la Garonne  et il fait beau ce jour-là, c’est déjà pas si mal.

Ce matin, les Bordelais ont boudé le salon, peu de personnes se pressent dans les allées, ce qui égoïstement  me réjouit car je n’aime pas la foule, mais m’attriste pour les éditeurs et écrivains qui ont fait le déplacement.
Je note au passage les stands des petites librairies. Je suis ravie que Mollat leur ait laissé un peu de place. Tiens, mais au fait, Mollat, où sont-ils ? Je fais le tour des salles, pas de trace de Mollat. Surprenant pour une des plus grandes librairies de France. Quelques histoires politiques ou conflits d’intérêts derrière tout ça peut-être ?… Cela ne me dérange pas vraiment, l’accueil que j’ai reçu il y a une semaine alors que je cherchais un ouvrage pour mon fils, n’a pas été très chaleureux…

Je me presse vers le stand des Editions Gaïa, une jeune femme souriante m’accueille et nous commençons à discuter de leurs premiers ouvrages dont les pages de couleur sanguine attiraient toujours mon œil dans les librairies. Je m’adresse à la responsable d’édition, rien que cela. Abordable et sympathique, elle me conseille et m’oriente vers de nouveaux écrivains. J’achète alors  « Le silence ne sera qu’un souvenir » de Laurence Vilaine puis mon regard se tourne vers un petit bouquin au couleur de mon site internet et de mon blog. Je suis toujours attirée par les couvertures, mais là, je le suis doublement lorsque je lis le titre : « Voyages » ! Ce petit livre paru en 1995 alors que les prix s’affichaient encore en francs, je le veux. Je le prends dans mes mains et le retourne pour lire le résumé, une seule phrase suffit à me convaincre « Les désirs, il faut les assouvir, tandis que les nostalgies, on peut les conserver comme des sachets d’épices dans un tiroir. »

Je quitte le stand à regret mais C, ma copine qui m’accompagne ce jour-là, trépigne d’impatience à l’idée de rencontrer Mallock. Cela fait quelques mois que j’entends parler de lui et de son « Cimetière des Hirondelles ».
Nous le cherchons mais pas de trace d’Amédée… Où se cache-t-il donc ?  Au détour du stand de la sympathique librairie, « Le Jardin des Lettres » d’Andernos, nous l’apercevons un ballon de blanc dans la main… Tiens, on s’amuse bien sur ce stand !
Le personnage est sympathique, débonnaire et bavard, de plus son ego ne semble pas lui jouer des tours, j’adore !
Nous l’avons monopolisé pendant plus d’une heure et là encore, c’est à regret que nous le quittons mais j’ai hâte d’entrer dans son « Cimetière des Hirondelles » et si l’auteur met, dans son ouvrage, autant d’humour qu’il en a dans la vie, cela promet une belle rencontre littéraire.
Promis, la chronique sera pour la fin de la semaine !

ED






20 août 2012


Adieu l’ami,


Le paradis. Une plage de sable blanc, une eau translucide dans laquelle nagent des poissons bleus, jaunes, multicolores. Je suis devant un aquarium à ciel ouvert, entouré de pins colonnaires. Nous sommes en Août 2010 et j’ai trouvé mon île.
G. ne parle que d’Emile, son pote, son copain, son frère. Il faut poser les valises et aller le voir, vite vite.
Nous nous sommes tellement précipités, que j’ai chaussé mes plus belles Nike, sans avoir un instant imaginé qu’il me faudrait traverser une  rivière à pied. Le corail au fond m'oblige à conserver mes chaussures. Nos éclats de rire résonnent tant mon look, au milieu de la rivière de la baie d’Oro,  nous semble ridicule. Une fois sur l’autre rive, mes baskets imbibées d’eau font un « floc floc » stupide, mais on s’en moque. Ce sont les vacances, nous sommes loin de tout et on va voir Emile.
Le périple n’est pas terminé, on doit encore traverser la forêt. Entre racines, relief tourmenté et rencontres avec les crabes des cocotiers, nous crapahutons tant bien que mal sur ce sentier semé d’embuches, pour arriver au paradis.
Devant nous, surgit un paysage de carte postale. Le tableau est celui d’une baie sauvage, entourée  d’eau turquoise, et sur le rivage, un camping.  Le camping d’Emile.
Des sanitaires et une cuisine sommaires, quelques toiles de tente tendues  devant un barbecue géant.
G. s’approche, il n’a pas vu son pote depuis 2 mois. Pour lui être agréable, j’ai consenti à faire tout ce que mon éducation de citadine ne m’a pas appris. Mais je tiens à faire plaisir à G, ce sont les grandes vacances et il veut absolument me présenter son ami.
Je m’attends à découvrir un adolescent de son âge. En réalité un homme plus âgé que moi, souriant et timide me fait face. Nous nous saluons surpris l’un et l’autre et c’est décidé le lendemain nous viendrons dîner.
Je me rappelle qu’il m’avait dit alors :
« Je te ferai un gâteau « coco », si tu trouves des œufs, et des yaourts »…
J’avais sillonné l’île afin de trouver les ingrédients dans les trois épiceries locales. Il n’y avait plus de yaourt, nous nous étions contentés de lait.
Le lendemain, son gâteau terminé, il avait ajouté :
« Il est raté, avec le lait c’est pas pareil »
Une amitié était née.
Une amitié improbable entre deux adultes de cultures différentes. Un gouffre nous sépare, l’un passe sa vie au milieu de l’océan pacifique, l’autre dans une capitale agitée du vieux continent.
L’un vit de chasse, de pêche et de cultures d’ignames…. L’autre est une victime du marketing et consomme à tout va dans sa ville tentaculaire. Mais sa vie de Robinson et ma vie matérialiste ne nous ont pas empêchés d’être amis. Sa gentillesse, sa timidité touchante, ont eu raison de mes réticences de « métro » sur la défensive.  
Ses clients viennent d’un peu partout dans le monde.  On ne vient pas pour camper, on vient pour Emile. Parce qu’Emile est l’ami de tout le monde. Chez lui plus d’horaire, plus de montre, plus de souci. Loin de tout et proche de la nature, on retourne à l’essentiel.
Rien ne me laissait supposer en janvier qu’après quelques mois seulement, nous ne nous verrions plus.
Nous n’irons plus nous baigner en baie d’Oro. Nous ne ramasserons plus  de coquillages dans la mer de sable. Plus  de pêche, plus de gâteau coco, ni de feu de camp improvisé avec les campeurs. Même plus de passage au dispensaire pour soigner tes blessures.

L’île des Pins n’est plus mon île sans toi. Toi qui m’as guéri de ma vie superficielle et factice. Toi qui m’as appris que rien n’avait de sens si l’on s’éloignait de la nature. Je pleure ton départ.


La tribu des Kuniés est en deuil.
Le soleil s’est couché sur ton île et avec elle tu t’es endormi. Puisses-tu être en paix là où tu es. Au revoir et bon vent.

G et Nat










Samedi 9 juin 2012

Les requins s'invitent lors d'un cours de voile à quelques mètres seulement des côtes de Nouméa.




Vendredi 25 mai 2012

C'est qui qui paye ? C'est la France qui paye... Une belle chanson sarcastique qui amuse les "locaux" et un peu moins les" Métros" ...Ici ce sont les zoreilles qui payent  au sens propre comme au sens figuré d'ailleurs...








Samedi 12 mai 2012

La Baïne bientôt dans les salles

La Baïne, livre d'Eric Holder pour lequel j'avais écrit un billet  l'année dernière, a été adapté au cinéma et sera dans les salles en 2012.  Isabelle le Carré joue le rôle principal dans ce film réalisé par Diane Bertrand.
J'ai hâte de découvrir l'adaptation de ce livre dont j'avais adoré l'histoire. Soulac, ses dunes, ses oyats, son phare de Cordouan au large de la côte... Je me réjouit déjà de revoir ma région en image.
Et qui sait, peut-être la reverrais-je avant même que ce film ne soit diffusé...



Samedi 5 mai 2012

Le GPS calédonien...

Vous aviez entendu l'accent caldoche avec le chauffeur de taxi, fan de pâté de cerfs. Je vous propose aujourd'hui d'écouter l'accent kanak. Vous pourrez également apprécier les GPS locaux...





Lundi 30 avril 2012

Chasse aux cerfs...

Vous connaissez l'intérêt des caldoches pour la chasse aux cerfs ? Non ? Et bien , écoutez la parodie jouée par un acteur des scénettes de Taxi Cal...Et vous comprendrez...




Dimanche 22 avril 2012


Haro sur les fautes…
A l’heure où les institutions, associations en tout genre, amoureux de la langue française se mobilisent pour lutter contre l’illettrisme et le maintien d’un français correct, il est un endroit qui résiste fermement  et ne souhaite visiblement pas rentrer dans le rang.
Bien heureux celui qui peut prétendre n’avoir jamais fait de faute, et je ne prétendrai pas moi-même, n’en n’avoir jamais fait ; un oubli, un moment d’inattention, une mauvaise relecture et paf ! Elle est là, visible, qui saute aux yeux, qui nous fait rougir ou même nous vexe tant c’est idiot.

Mais ici pourtant, faire des fautes est devenu un sport territorial… Et mon sport à moi, est dorénavant de les traquer. C’est devenu tellement habituel que je m’interroge sur mes connaissances lorsque je n’en découvre aucune.

La première fois, c’est tellement surprenant que s’en est amusant,
Oh la faute ! As-tu vu la faute ? Mais ce n’est pas possible qu’ils soient passés à côté !
La deuxième fois, c’est un peu agaçant,
Encore une faute, ils pourraient faire attention tout de même !
La troisième fois, ça n’est plus supportable,
Quelle bande de cons, c’est truffé de fautes !

Je ne vous parle pas des fautes d’étourderies, des petites fautes qui se glissent pernicieusement dans un article, des coquilles dues à un manque de relecture ; non. Je vous parle des fautes visibles, celles que l’on voit sur de grands panneaux publicitaires dans les rues ; celles qui trônent sur les enseignes des magasins, ou celles encore qui se glissent sur les flyers déposés sur les parebrises des véhicules.
Elles fleurissent à tout endroit et à tout moment et me surprennent encore. Mais que deviendrais-je lorsque, habituée à les voir,  elles ne me surprendront plus ?




Dimanche 15 avril 2012


L’Andréa Doria


Alors que je surplombe Port Moselle depuis le quartier de l’Artillerie, j’aperçois le Pacific Jewel qui quitte la baie. Ce véritable immeuble flottant vogue vers d’autres îles  avec à son bord des milliers de passagers. Cette semaine la télévision a retransmis plusieurs documentaires commémorant les 100 ans du naufrage du Titanic et je ne peux m’empêcher d’établir un lien morbide entre les passagers de ce paquebot de croisière et tous les passagers qui ont succombé à la catastrophe de 1912.

Si  l’accident du Titanic fit couler beaucoup d’encre et inspira de  nombreux cinéastes,  j’aimerais vous parler d’un autre naufrage moins médiatisé mais non moins catastrophique.


Alors que j’avais 12 ans, je découvrais dans la bibliothèque de mes parents les livres du Reader’s Digest. Bien souvent, ces ouvrages relataient de faits divers ou de dossiers historiques, et leur couverture m'inspirait  peu. Pourtant un jour, je feuilletais l’un d’entre eux et me pris de passion pour l’histoire de l’Andréa Doria et du Stockholm.


2 bateaux entrèrent en collision durant la nuit du  25 juillet 1956 alors qu’ils naviguaient le long des côtes américaines entre New York et Nantucket.

L’Andréa Doria, paquebot de luxe Italien dont l’inauguration eu lieu en 1953, était l’un des plus populaires transatlantiques. Il revenait ce jour-là de Gênes avec à son bord 1706 passagers qui devaient accoster à New York le lendemain. 46 passagers périrent dans l’accident. Le Stockholm, quant à lui, petit paquebot de la ligne américano suédoise faisait route vers la Suède et perdit 5 passagers.

Le flanc droit de l’Andréa Doria fut transpercé par l’étrave tranchante du Stockholm, conçue pour briser la glace.

Ce fut l’un des plus célèbres désastres maritimes de l’histoire. Bien sûr les moyens de communications largement améliorés 40 ans après le naufrage du Titanic, permirent au bateau « l’île de France » de faire demi-tour pour porter secours aux naufragés.


L'Andréa Doria dont l'épave repose aujourd’hui par 60 mètres de profondeur fut souvent le terrain de jeux de plongeurs aventureux dont certains d’ailleurs perdirent leur vie en explorant sa carcasse.

Le Stockholm quant à lui, fut rénové et rebaptisé l’Athéna en 2005. Il bat actuellement pavillon Portugais et son port d’attache est situé à Madeire.


Pour ma part, connaissant le passé funeste de l’Athéna, j’aurais beaucoup de difficultés à imaginer mes vacances à bord de ce bateau de croisière.







Dimanche 8 avril 2012 

Si je devais qualifier mon état d’esprit aujourd’hui, je ferais référence à une citation de Jules Renard :



"Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être encore heureux."


C’est la réflexion que je me faisais ce matin lorsque j’ai terminé de lire le roman de Tom Reiss, « L’Orientaliste, une vie étrange et dangereuse ».

Je remercie cet auteur américain de m’avoir amené sur les traces de Lev Nussimbaum, Essad Bey ou Kurban Said. 3 noms pour un même auteur d’origine juive, fils d’un riche propriétaire de terres pétrolifères de Bakou en Azerbaïdjan et qui s’inventa une vie de prince Perse.
Je reviendrais sur son parcours atypique lorsque j’aborderais les livres concernant la Turquie mais en attendant je vais au plus vite me procurer ses deux succès majeurs : Ali et Nino et la fille de la Corne d’Or.
Le seul fait de penser que je vais très bientôt pouvoir dévorer ces 2 livres me remplit de joie.  « It makes my day ! »











Dimanche 1er avril 2012


Plus de 14 mois…

Si je reviens sur les 14 mois qui viennent de s’écouler, le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est DEJA ?
On dit souvent que les saisons rythment une année. Nous n’avons pas à proprement parler de saisons ici et pourtant j’ai traversé cette année sans m’en rendre compte. La recherche de travail, l’apprentissage des us et coutumes du territoire, les doutes, les coups de blues, les coups bas des uns, les moments de joie avec les autres ont fait passer cette année à vitesse grand V.

L’année 2011 a été bien remplie ; entre déceptions professionnelles, rencontres douteuses entre gens névrosés, paranos,  jaloux et malhonnêtes je ne m’en sors pas si mal. J’ai gardé toutes mes facultés (enfin je l’espère), je ne suis pas encore tombée dans la névrose, la psychose et même si le chemin est encore long, j’avance doucement.

Bien sûr les commentaires toxiques de certaines personnes bien avisées auraient pu me déstabiliser « quelle conne, si elle croit qu’elle va pouvoir monter sa boite après un an de territoire », ou encore, « ici ce n'est pas la métropole, elle va se planter ».
Je sais qu’ici nous ne sommes pas en métropole, j’ai appris en plus d’un an à changer mes repères,  je m’adapte et j’adapte mon travail mais pour autant je n’ai pas réinventé la roue. Je ne fais que ce que je sais faire et je continuerai à le faire de façon professionnelle et sérieuse. N’en déplaise à certains…

C’est pour cette raison que Point de Mire a vu le jour. C’est aussi pour cette raison que les billets sur mon blog se sont espacés.
Point de Mire c’est le fruit d’une réflexion de plus de 8 mois. Une lente gestation qui est partie d’un constat : communiquer ici doit se faire autrement.
Si certaines personnes dont j’ai croisé la route ont été franchement désagréables, il n’en reste pas moins que j’ai aussi fait de très belles rencontres amicales et professionnelles. Je remercie ces gens pour leur  soutien, leurs conseils avisés et leur amitié.
L’amitié ici-bas est une denrée rare.











Déjà l'été,
 
L’été est là, les établissements scolaires sont sur le point de fermer leurs portes, les élèves trainent dans les rues. Certains se pressent vers la plage, d’autres restent des heures à bavarder devant le collège comme s’ils regrettaient cette fermeture annuelle. Les jeans ont laissé la place aux jupes et aux shorts. La chaleur  est revenue et avec elle, cette moiteur qui dès 8h00 du matin vous rend transpirant et dégoulinant de sueur.
Pas de doute nous sommes bien en été… Mais alors qu’est-ce qui cloche ?

J’ai perdu la notion du temps, la notion des saisons et  je m’en suis rendue compte cette semaine.  Alors que j’attendais au volant de ma voiture arrêtée à un feu, je vois de loin une boule rouge, descendre la côte face à moi… Quelque chose d’indéfinissable qui arrive à allure moyenne et se dirige vers ma file de voiture. Au fur et à mesure que cet étrange véhicule, motorisé de toutes évidences, arrive vers moi je devine plus que je ne vois qu’il s’agit du Père Noel.  Imaginez ma surprise, le Père Noel en vélomoteur ! Est-ce Carnaval ? Est-ce un gag ? Mais non, bien sûr,  nous sommes en décembre et le Père Noel est arrivé… Bon certes ici, il arrive par ses propres moyens, vélomoteur, scooter des mers, bateau taxi,  parachute. Vous aurez compris pourquoi… Il n’y a pas de cheminée…
Décembre… Mais où sont donc mes Champs Elysées avec leur marché de Noel,  leur vin chaud et leur chichis, où est passée la neige qui avait provoqué le cauchemar des automobilistes parisiens l’année dernière…
Il fait 30 degrés, les sapins ornent les devantures des magasins, les guirlandes et boules de Noel ont envahi les rayons à l’instar des maillots de bains dont les couleurs vont à l’unisson avec les habits du Père Noel. Le champagne, le foie gras et les chocolats ont pris place sur les étals… Je regarde les prix et je manque m’étouffer. 30 euros pour une petite boite de chocolats de base. C’est certain, cette année, les chocolats ne feront pas pencher dangereusement l’aiguille de ma balance !









Gypsy Jazz Festival à Tjibaou

Imaginez un amphithéâtre en plein air au cœur de Tjibaou et en toile de fond, l’océan.


Une grande scène et face à cette scène, sur l’herbe, des amoureux du jazz venus passer leur  samedi à écouter le son des mélodies tout en profitant du soleil et de la verdure.

Entre potes,  en famille, ou même seul, les uns déplient leur natte et s’affalent les yeux clos.  Seuls leurs pieds qui bougent en rythme nous laissent à penser qu’ils ne dorment pas. Les autres commentent, le bassiste, la contrebasse, le  guitariste, le saxophoniste, le son, la technique. Une valse de qualificatifs et de superlatifs qui encensent les musiciens.

C’est un moment de quiétude extraordinaire. Malgré le niveau sonore, j’ai l’impression d’être seule. Allongée sur ma natte, les yeux à peine ouverts, j’apprécie à sa juste valeur le talent de ce gosse Slovaque de 13 ans digne de Django Reinhardt.

Au fil de l’après-midi, les artistes se succèdent et le soleil décline lentement. Derrière les cases de Tjibaou, avec l’eau en premier plan, on aperçoit les couleurs de cette fin de journée rouge, orange et jaune, un immense feu a envahi le ciel. Et devant ce décor naturel, les gens s’installent tranquillement pour partager leur sandwich et laisser perdurer la magie de cette journée musicale.












Balade en mer

8h30, le soleil brille déjà depuis longtemps. Un sac garni de victuailles, un deuxième empli de maillots de bain, crème solaire et chapeaux, nous sommes parés pour notre aventure nautique. A peine franchis les marches du catamaran, le capitaine largue les amarres et nous voici partis pour une journée en mer.

Direction l’îlot Signal. Voiles hissées, nous avançons doucement au gré du vent, sur une mer d’huile. Assis à l’arrière, nous regardons les baies de Nouméa s’éloignaient progressivement de notre champ de vision. Nous sommes doublés par nos voisins les bateaux à moteur, qui semblent pressés d’arriver à destination. Nous, nous avons le temps, sans hâte nous arriverons sur notre lieu de pique-nique. Tandis que les adultes admirent la vue en sirotant leur café, les enfants assis à l’arrière du catamaran, trempent leurs pieds dans l’eau.


La crème solaire s’impose, bien que l’été ne soit pas encore tout à fait là, le soleil est très fort et déjà je ressens sa brûlure. Allongée sur le trampoline, je m’adonne à mon passe-temps favoris : la lecture. Mais les mouettes en ont décidé autrement. Leur cri me distrait et je me mets à regarder leur danse. Leur vol est un spectacle et les changements brutaux de direction qu’elles opèrent à plein vol, me laissent songeuse. Pour un peu, je penserai même qu’elles dansent. Elles planent et oscillent avec un rythme qui leur est propre.

Soudain on aperçoit au loin, une armada de bateaux. Les beaux jours reviennent et avec eux les passionnés de mer. Notre destination semble prisée par les « voileux » nouméens. Qu’à cela ne tienne, nous n’irons pas à terre mais nous nous offrirons le luxe de descendre les quelques marches pour nous glisser dans l’eau encore très froide.

L’eau transparente nous permet de voir les poissons sans masque ni tubas. 

Mais déjà le bruit des bouteilles et des verres qui s’entrechoquent nous prévient que l’heure de l’apéritif a sonné et nous regagnons le bateau. Accompagnée de quelques amis, je profite de cet instant de sérénité au milieu de l’océan pacifique et un verre de rosé à la main, je contemple le paysage, l’îlot et les nouméens qui profitent de leur repos dominical, la mer, les côtes de la Grande Terre au loin ; je suis toujours sous le charme de ce spectacle et je ne me lasse pas de le regarder.


Le déjeuner s’achève. Pour certains la sieste s’impose, pour d’autres cap sur l’îlot avec l’annexe du bateau. Je rejoins le groupe des téméraires et part explorer ce bout de terre en quête de quelques coquillages. Nous trouvons au passage un ou deux Tricots Rayés, endormis dans le sable, je prends soin de les éviter sans les perturber.

Après amusement sur le sable et baignade prolongée, il est bientôt temps de rentrer. Déjà, les promeneurs du dimanche regagnent les navettes venues les chercher depuis la côte. Pelles, seaux et glacière rangés, ils embarquent lentement, les pieds lourds, comme s’il leur en coûtait de quitter ce petit bout de terre qui fut leur havre de paix pour une journée. A l’instar de ces promeneurs, nous sautons dans l’annexe pour rejoindre ceux qui étaient restés flemmarder sur le bateau.


La journée s’achève et le soleil décline lentement. Nous ne sommes pas pressés de rentrer. Ancre levée, voiles hissées, nous repartons bien malgré nous, plus vite que ce matin… Le vent s’est levé.

Les couleurs changent, la luminosité étincelante de la journée fait place doucement à l’obscurité, le soleil est tout proche de toucher l’eau pour se fondre dans celle-ci et disparaître complètement.

Observateurs muets devant ce spectacle, nous ne parlons plus, la fatigue se fait sentir. La nuit est tombée et nous rentrons rassérénés par cette journée en mer. Ce fut une belle journée.






Soirée antillaise


Le jardin exotique dont je parlais il y a peu de temps, fut le lieu d’une soirée Antillaise l’espace d’une nuit.

Autour de ce magnifique jardin, de sa piscine et de sa cascade, quelques lumières tamisées savamment placées éclairent les sages Bouddhas. Eparpillées parmi les salons de jardin et les petites tables posées, çà et là, une multitude de bougies donnent au lieu un aspect féérique.

Un zouk en fond sonore qui dénote avec les statues d’un autre genre mais qui n’enlève rien au charme de cette soirée, les acras, les boudins, le rougail et bien sûr le punch !   Et quel punch… Pas celui que je fis quelques années plus tôt et que nous bûmes à la paille lors d’une soirée mémorable où les convives repartirent passablement éméchés, mais un punch authentique, celui fait avec des fruits frais, ananas, mangues, goyaves, bananes. Ces fruits pressés et macérés dans le rhum dans l’attente d’être dégustés.


L’été approche et avec lui son lot de soirées plus ou moins arrosées. Celle-ci fut très arrosée, punch, champagne, champagne, punch, quelques mets au passage pour se restaurer, une danse endiablée pour faire passer le tout, on recommence et bientôt il est 3 heures du matin et il est temps de se coucher.

Au réveil, avant de ranger nous profitons de la piscine sous les rayons du soleil déjà haut dans le ciel. L’eau agit comme un coup de fouet et nous voilà partis pour le grand nettoyage. C’est alors que je découvre quelques bouteilles alignées dans une énorme glacière avec des étiquettes sur lesquelles on peut lire : Punch Kumkat, Punch Gingembre, Punch cacahuètes, Punch Goyave, Punch Passion…. Et j’en passe... Mais quelle heure est-il donc ? N’est-ce-pas l’heure de l’apéritif ? Coupés dans notre élan nous alignons les verres et goûtons à ces breuvages tous aussi délicieux les uns que les autres (à l’exception du Punch Gingembre peut-être que je laisse aux initiés).


Très vite il est déjà 14h00 et le punch nous rend somnolents, une sieste s’impose, la fin du rangement sera pour plus tard.


Au réveil et après un nouveau passage dans la piscine nous terminons péniblement de rendre à l’endroit toute sa splendeur. La fin du week-end est proche, vivement ce soir que je me couche et que je récupère pour la prochaine soirée !




Samedi 1er octobre 2011



Imaginez un jardin, un jardin exotique. Un endroit magique où les palmiers, les citronniers, et les flamboyants cohabitent dans une harmonie de couleurs. Imaginez aussi une piscine dotée d’une eau transparente qui incite à la baignade, sans oublier la cascade dont l’eau s’écoule doucement pour créer une ambiance paisible et reposante. Puis ça et là quelques statues bouddhiques, qui invitent à la méditation et au repos. Ce décor de rêve fut le mien aujourd’hui durant deux heures de yoga.

Et si les « ahum » des tantras de mon prof de Yoga m’ont un peu décontenancée au point de frôler le fou rire et que ma prestation ne fut peut-être pas à la hauteur du lieu qui m’accueillait, je n’en garde pas moins un souvenir agréable qui me pousse à tenter, à nouveau, l’expérience dès la semaine prochaine.

   





Lundi 26 septembre 2011

Lundi matin, nouvelle semaine qui débute. J’entame ma journée avec un passage obligé à l’OPT. Problème de gestion de comptes… J’attends patiemment que la conseillère vienne me chercher, lorsque je vois arriver près de moi un homme d’environ mon âge qui se traine péniblement jusqu’au siège face à moi.
Salut Madam, t’es la première ?
Oui, enfin je crois
T’es toujours la première dans la vie toi ?
Non…
Ah bon parce que moi  je suis toujours le second. Alors aujourd’hui, toi t’es le un et moi je suis le deux.
C’est ça oui.
T’es Française toi ? T’es française de là-bas ?
Euh, je viens de métropole, oui.


Je réponds en souriant devant toutes ses questions et ce monsieur me renvoie mon sourire, certes un peu édenté mais tellement spontané. Son allure nonchalante, sa tenue et ses dreadlocks lui donnent un air de Bob Marley et le rendent sympathique.


 J’ai raté mon bus pour Koné. Il partait à 4 heures ce matin. C’est trop tôt, 4 heures. En Nouvelle Calédonie, lundi c’est le petit dimanche, alors faut pas aller trop vite…


La rencontre avec cet homme kanak qui s’octroie un « petit » dimanche supplémentaire dans sa semaine fait partie des détails qui égaient mon passage en Nouvelle Calédonie.

     







Lundi 19 septembre 2011

Chaque matin, depuis quelques jours, aux alentours de 5h00, j’entends les portières d’une voiture qui claquent, un moteur qui démarre  et reste allumé pendant 20 minutes au moins sous nos fenêtres. Dès mon départ pour le travail, je découvre des immondices sur le trottoir face à notre maison.

Furieuse, je me suis fréquemment demandée quel voisin pouvait commettre ce genre de chose ; bouteilles de Coca Cola vides, paquet de dentifrice éventré, vieux restes de hamburger et j’en passe. Je n’avais pas fait le rapprochement avec la voiture qui venait systématiquement se garer tardivement sous nos fenêtres, jusqu’à ce qu’un soir, au retour d’une soirée chez des amis, je découvre qu’une personne dormait dans la voiture en question.

Barricadée derrière de multiple pare-soleils, je pouvais cependant distinguer vaguement une ombre derrière les vitres. Intriguée, je décidais de poser quelques questions à mon voisin ; connaissait-il la personne ? Etait-elle selon lui, l’auteur de la décharge publique improvisée ? Il n’en savait rien…

Bien souvent, la voiture arrivait au-delà de 22 heures et j’hésitais à sortir pour vérifier s’il s’agissait bien toujours d’elle. Un matin, cependant, je décidais de me faire violence et me levais tôt. A peine avais-je allumé la lumière de ma chambre que j’entendais la voiture démarrer. Je sortais précipitamment afin de ne pas la rater. Là, stupéfaite, je découvrais, au volant, une dame d’une cinquantaine d’années qui partit à toute allure lorsqu’elle me vit franchir le seuil de ma porte.


Pendant quelques jours, je n’entendis plus rien jusqu’à ce qu’un soir, mon voisin vienne taper à ma porte pour me dire qu’il avait noté une recrudescence de déchets près de notre maison et qu’il se demandait si la voiture n’était pas revenue.

Le lendemain il revint très en colère pour nous apprendre qu’une personne avait déféqué dans son jardin… Le soir même nous décidions de pister le véhicule mais à 22h30, le sommeil eut raison de ma fatigue et j’abandonnais. Lui, cependant, n’en fit rien et attendit patiemment son arrivée vers minuit.


Sans probablement être blessant, son discours dut être percutant puisqu’à ce jour je retrouve tous les matins au fond de ma poubelle un sac plastique contenant des déchets…. Quant au reste, je ne sais toujours pas comment elle fait…

Même si comme le dit la célèbre chanson, « la misère est plus douce au soleil », il est surprenant de découvrir qu’au XXI° siècle, le trottoir  face à votre résidence sert de dortoir à certains.













Samedi 10 septembre 2011


Installés à l’abri d’une terrasse de restaurant, nous attendons impatiemment que le feu d’artifice de la clôture des jeux du Pacifique soit tiré sur la baie de l’Anse Vata.

A 18h00, il fait déjà nuit noire et nous nous précipitons, avant l’arrivée de la foule, vers les tables les mieux placées d’un restaurant face à l’océan.
Bien qu'ayant ressenti les prémices de l’été durant toute la journée, la pluie s’est soudain mise à tomber, gâchant quelque peu le défilé des congrégations présentes.
Sur fond de musique tahitienne, nous dînons dans l’attente de ces gerbes de feu de toutes les couleurs, dont les calédoniens sont très friands.
Après quelques inquiétudes face au redoublement de la pluie et du vent qui se lève, nous apercevons les premières lueurs roses et dorées de ces pétards qui affrontent les éléments et sortiront  vainqueurs de la lutte.
Je me félicite alors de nous être installés sous cet auvent qui nous permet de ne rien rater de la scène en restant protégés.

Subitement, une voisine de table sans doute trop pressée de se mettre à l’abri, glisse sur les carreaux, une bouteille de bière à la main. Tout le monde s’inquiète de son sort mais personne ne remarque que sa bière a fait un salto pour retomber en pluie sur ma tête et mes vêtements. Aspergée en quelques secondes, je me demande si je n’aurais pas mieux aimé être sous la pluie.

Je colle, et à l’instar de mes vêtements je sens mauvais mais je garde le sourire en essayant vainement d’éponger les dégâts et de voir le spectacle.
Ce feu d’artifice est un ravissement. Même celui tiré à Paris en l’an 2000 fait pâle figure, c’est dire…
Je commence à comprendre la raison pour laquelle les calédoniens se déplacent en grand nombre pour ce genre d’évènement.
Une fois terminé, je réalise combien je suis trempée  et subitement j’ai froid. Je décide alors de payer l’addition à la hâte mais n’en oublie pas moins de m’arrêter quelques instants à la table voisine et de faire savoir à l’auteur de mes déboires que rassurée néanmoins sur son sort, j’aurais apprécié qu’elle prenne la peine de s’excuser de m’avoir douché à la bière.
Moi qui pensais être protégée de la pluie… Il faut croire finalement que nous ne sommes jamais vraiment à l’abri de rien…
















 








Mercredi 7 septembre 2011

Septembre c’était aussi, les ballades dans la forêt Rambolitaine. Alors qu’elle se paraît d’une couleur de cuivre, nos pas foulaient les feuilles humides et sous cet épais tapis se dissimulaient çà et là des bogues à peine ouvertes. Craignant d’être piqués, nous tentions vainement de les ouvrir avec nos chaussures. Fourbus par ces cueillettes, nous rentrions heureux faire griller nos châtaignes. Septembre c’était encore, le ramassage des toutes dernières framboises dans la ferme de Villetain où notre consommation sur place était probablement supérieure au contenu de nos paniers. Et puis venait enfin l’époque des vendanges  qui annonçait vraiment l’arrivée de l’automne.

Le passage des saisons marque toujours la fin d’une période et le début d’une autre, c’est ce que l’on ne ressent pas sous cet hémisphère. Pas de feuille caduque, pas de forêt offrant un camaïeu  d’orange et de roux, mais un mélange de flamboyants, de pins colonnaires, de palmiers, de cocotiers et de bougainvilliers. Cela ne vous fait-il pas rêver ?












 








Mardi 6 septembre 2011

Que la métropole me semble loin soudain.

Septembre déjà.

Septembre il y a encore quelques mois représentait la fin des vacances, les retours sur des routes encombrées vers la capitale, les valises à défaire et le moral en berne de se dire qu’il faudrait encore attendre un an.

Septembre c’était aussi la rentrée scolaire, l’arrivée de la pluie et du froid, les achats de fournitures, des nouveaux vêtements d’hiver, les activités extra-scolaire à prévoir.

Et puis souvent, septembre était accompagné d’une profonde remise en question d’être encore parisien après autant d’années.


Aujourd’hui, septembre c’est le dernier trimestre de l'année scolaire, c’est l’hiver qui s’en va, l’été qui s’annonce et l'arrivée des grandes vacances dans moins de trois mois.


C’est le monde à l’envers, mais on s’y fait très bien.



Lundi 5 septembre 2011

9h00 ce matin, installée à mon bureau je ressens comme un vertige. Je tangue. Que m’arrive-t-il ? Serait-ce les séquelles de la ballade en mer d’hier ? Est-ce ma vision où mes collègues seraient-il eux aussi en train de chanceler ?
Après un bref moment, je réalise que la terre tremble et nous sommes au 5ème étage d’un bâtiment dont les fondations m’inquiètent…
Nous nous regardons, nous observons les meubles puis l’extérieur. Quelques secondes seulement et tout est redevenu normal. Doit-on sortir ? Doit-on rester ? Nous en parlons, nous nous interrogeons, nous émettons quantité de suppositions et finalement nous ne faisons rien, si ce n’est continuer notre travail comme si rien ne s’était passé.
Demain nous pourrons lire dans les Nouvelles que la Grande terre a tremblé et peut être annoncera-t-on, que quelque part sur les Loyautés ou même ailleurs, cette secousse sismique a provoqué de gros dégâts.