Aux Editions Gallimard
Mon premier ouvrage de la rentrée littéraire… Je ne suis pas
du tout déçue.
1992 Sarajevo, deux athlètes de tir préparent les prochains
jeux de Barcelone. Maridja d’origine Serbe, et Vahidin Bosniaque musulman, deux
origines, deux religions, deux personnes qui s’aiment et seront éloignées l’une
de l’autre en une soirée sans même avoir eu le temps de se dire au revoir. Impliqués
malgré eux dans la guerre et forcés d’utiliser leur qualité de tireur d’élite pour
intimider les forces opposées, ces deux amants seront rattrapés par la violence
des événements et la versatilité des gens qui les entourent. Amis hier, ennemis
aujourd’hui, manipulés par leur clan, ils deviendront les « jouets »
des chefs de leur armée respective.
Les embuscades, les tirs, les snipers postés derrières des
fenêtres sans vitre, les blessés, les morts, ce spectacle de guerre désolant deviendra désormais
leur quotidien. Hatzfeld le raconte simplement mais si intelligemment que l’on en
arriverait presque à banaliser la vie des opprimés en état guerre… On plonge
pourtant dans le côté sordide, celui des
coups montés, et des coups bas. On y découvre également le rôle des journalistes.
Un récit rendu parfois fastidieux par les détails techniques des tirs, mais finalement
jamais ennuyeux, tant l’auteur retranscrit les faits de façon réaliste et allège
quelque peu l’histoire par les sentiments qui lient les deux principaux protagonistes.
Un ouvrage retraçant les affres de la guerre des Balkans et à
fortiori par Jean Hatzfeld, mérite d’être lu.
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