Avant de rentrer en métropole, je voulais, une fois
n’est pas coutume, lire un ouvrage d’un auteur issu du cercle très
fermé des écrivains calédoniens.
Ce livre ne fut pas, à l’instar des quelques trois
cent cinquante ouvrages qui m’ont suivis, mis en carton pour un périple de quarante-cinq
jours à travers les océans, mais
précieusement conservé dans mes bagages à main pour accompagner mes trente
heures de voyages.
« Kidnapping
à Istanbul »…
Inconditionnelle de cette citée magique, j’imaginais
déjà une histoire passionnante au sein de la Sublime Porte avec en toile de
fond Topkapi, Saint Sophie, peut-être La Mosquée Bleue ou encore la Tour de Galata.
Je me représentais une poursuite dans les ruelles
encombrées du Bazar, parmi les étals de Loukoums et d’épices. Je pensais à une
chasse effrénée sur le Bosphore, décrivant au passage la beauté des Yalis,
mentionnant Ortakoÿ, son port, ses vendeurs de poissons grillés… Peut-être même
une référence à Loti et son café, une description du palais de Dolmabahçe, un
clin d’œil à Kénizé Mourad. Mais rien de
tout cela…
Le titre évocateur m’avait mise en émoi…Mon
imagination avait été féconde. Aussi ma déception fut-elle grande lorsqu’après
cent pages de lecture, je n’avais toujours pas compris le sens de l’histoire.
Bien évidemment, quelques références sur l’époque
Byzantine jaillissaient çà et là mais sans logique, sans véritable lien avec une
histoire ou avec l’Histoire.
Hélas, ce livre n’est pas un guide de voyage sur
Istanbul, pas plus qu’un guide culturel, et encore moins un roman. Certains
diront qu’à la lecture du résumé de l’éditeur, j’aurais dû le comprendre. Mais
pourquoi ce titre alors ? Ce récit décousu -parsemé de fautes de français-
est un retour sur la vie d’un homme d’affaires et les revers qu’il a essuyés
lors de ses déplacements professionnels.
J’en espérais beaucoup plus. Dommage.
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