Aux Editions Folio
Nombreux sont les livres qui
m’ont marqué mais la Salamandre fait partie de ceux que je relis pour la
deuxième fois et dont l’impact reste aussi fort qu’à la première lecture.
L’écriture de Jean Christophe Rufin y est certainement pour beaucoup mais
l’histoire de l’héroïne est bouleversante au point d’essayer de se mettre à la
place de cette victime qui pourtant, à aucun moment du récit, ne se considère
comme telle.
Catherine, âgée de 46 ans, vit
dans la solitude d’un univers confortable mais routinier. Sa vie rangée, accès
sur le travail, exclut toute forme d’amusement. Obligée par sa Direction de
prendre quelques jours de congés, elle s’envole pour le Brésil alors qu’elle
n’a presque jamais voyagé.
Pendant un mois de vacances, elle
va découvrir un univers différent où le rythme, la culture et les coutumes s’opposent
totalement à ce qu’elle a toujours connu. La plage, le farniente, les gigolos,
dont l’un d’entre eux lui fera tourner la tête, font dorénavant partie de son
nouveau quotidien. Bien que pensant mener la danse, elle tombera dans les
filets de cet être vil, au point d’y perdre toute dignité. Est-ce son trop
grand manque d’amour ou la fadeur de son existence qui la poussera toujours
plus vers Gilberto? Est-ce l’amour véritable qu’elle lui voue ou le sentiment
d’exister vraiment pour la première fois de sa vie qui la mènera à se faire humilier et mutiler sauvagement ?
Sans regretter sa vie « d’avant », bien que ruinée et malgré les
stigmates des atrocités subies, elle se sentira désormais libre dans sa nouvelle
terre d’adoption.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire