mercredi 31 août 2011

DE LOIN ON DIRAIT UNE ILE

Il existe un bout de terre en Aquitaine que j’affectionne au moins autant que les pins de la forêt landaise.
Entre océan, lacs, marécages et vignobles, l’embouchure de la Gironde en fait sa frontière naturelle, vous l’aurez compris il s’agit du Médoc. A l’évocation de ce mot, certains imaginent les châteaux, les vignes et les grands crus. Mais mon médoc, ce n’est pas seulement les vins illustres et leurs chais, c’est aussi l'estuaire et le rythme des marées. Ce sont encore les plages infinies, esseulées en hiver, les rives de la Garonne avec ses carrelets, le mascaret que l'on attend au bord de l'eau en sirotant un verre de Lillet et en dégustant quelques crevettes. Et puis enfin, ses marécages, ses chevaux, son train à deux wagons reliant les 100 kilomètres qui séparent Bordeaux du Verdon. C'est un coin de terre fascinant parfaitement décrit par Eric Holder. Cet auteur originaire de Lille, a posé ses valises il y a  6 ans dans ce coin reculé de la côte Aquitaine et ne l’a pas quitté.
Dans un de ses romans, dont le nom « De loin, on dirait une île », laisse supposer l’aspect géographique de cette région, Eric Holder raconte sa vie en Médoc, agrémentée de ses rencontres avec les Médocains au fil des saisons.
Je me rappelle le jour, où flânant dans une librairie d’Issy-les-Moulineaux, je vis de loin un livre donc la couverture représentait la carte topographique de ma région. Avant même d’en avoir lu quelques lignes, j’étais déjà attirée par ce livre. Mais je pris encore plus de plaisir à le lire lorsque je découvris une similitude entre les ressentis de l’auteur et les miens.
Voici un commentaire de l’auteur qui se surprenait lui-même, lorsqu’une fois passé l’estuaire et arrivé sur la rive opposée, il réalisait qu’il était déjà en état de manque.
« Ailleurs, j’emporte un Médoc intérieur qui se langui du vrai ».
De loin on dirait une île, d'Eric Holder aux éditions Le Dillettante

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